Confident Royal.

Victoria and AbdulConfident Royal.
(Victoria & Abdul).

1h52.
UK & US.
RĂ©alisateur : Stephen Frears.

SN : 4 Octobre 2o17.
Vu en salle le Vendredi 13 Octobre 2o17, VF (Shame !).

đź“– (eng). Shrabani Basu, Victoria & Abdul: The True Story of the Queen’s Closest Confidant, Stroud, The History Press Ltd, 2o1o. 288p.
📖 (fr). Shrabani Basu (aut.), Marion Roman (aut.), Confident Royal, Paris, Presses de la Cité, 2o17. 336p.


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Nouvelle ville, nouveau ciné. Qu’on se le dise, je me suis perdue dans les couloirs en cherchant les toilettes. Mais maintenant ça va mieux, j’ai ENFIN vu ce film alors qu’il était déjà déprogrammé dans mon ancienne contrée, et j’peux vous en parler.

La comm’ n’a pas été des plus assommantes, qu’on se le dise. Au-delà de quelques -jolies- affiches, rien. J’ai guetté les bandes annonces avant certains films susceptibles de cibler un public similaire, mais non, toujours rien.
Je suis donc partie à la recherche d’une BA, et il s’avère que cette dernière invitait au voyage émotionnel. Du beau, du rire, du sinistre, de l’atypique, de la gueguerre et des profondeurs. Le tout sur fond historique, avec un casting intéressant.
Alors ouais maggle, j’avais vraiment envie de voir ce film, et c’était pas très sympa de le sortir en période de big déménagement.

Victoria and Abdul

La beauté de la chose, c’est que lors de la séance j’ai retrouvé cet éventail émotionnel.
J’ai par exemple beaucoup ri. Et bien que cet humour soit parfois limite, je ne m’attendais pas Ă  tant me bidonner. La Reine est usĂ©e par les conventions, elle envoie tout bouler Ă  la première occasion. Le Munshi est amusĂ© par la tournure des Ă©vĂ©nements, il vit les choses sincèrement. Bref : ils font leur tambouille, et la dĂ©sapprobation environnante ne les atteint pas vraiment. Étant donnĂ© que le film aborde leur relation de leur point de vue,  l’entourage (en particulier celui de la Reine), n’intervient que pour chercher l’embrouille, et nous on se marre.  Mais attention, cette lĂ©gèretĂ© prĂ©dominante n’entache en rien la profondeur de l’histoire et des personnages. MĂŞme si tu connais pas l’histoire, tu t’en doutes bien, ça ne va pas se goupiller joyeusement.

Une mention spéciale pour Judi Dench qui, dans un rôle décidément fait pour elle (La Dame de Windsor, 1997), a su porter le personnage de la Reine Victoria, avec cette palette psychologie et cette tête de noeud qu’on aime d’amour.

J’ai regretté quelques errances dans le cadrage ainsi que dans le séquençage, mais la constitution reste solide et les images sont belles.

Victoria And AbdulVictoria And AbdulLes costumes sont fidèles, pas de gros casse-gueule sur ce point. La Reine, endeuillée, dispose d’une garde-robe très sombre, qui évoluera pourtant petit à petit.
Le projet a pris forme suite à la publication des carnets du Munshi. Révélés par les descendants de ce dernier en 2o1o, ils démontrent l’incroyable influence qu’a eu Mohammed Abdul Karim auprès la Reine Victoria. Malgré cette base, l’aspect historique n’est pas des plus complexes, et en ce sens on peut introduire ce pan de l’histoire un public plus large.
Le doublage Ă©tait pas si crade, c’était ça oĂą rien tu m’diras… mais j’attends le re-visionnage en VOST (exactement le genre de film Ă  voir l’hiver enroulĂ©e dans trois plaids, donc ça devrait l’faire).

Une relation particulière, des écarts culturels, des rivalités, de l’inconditionnel, de la légèreté, des enjeux royaux, de la colère, de la fête, des déchirures, du sarcasme. Confident royal est, en somme, un pot pourri royal.

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• Mostra de Venise 2o17. (Sélection officielle, Longs métrages, hors compétition).
• Festival international du Film de Toronto 2o17. (Une nomination, Présentations spéciales).


Bergamout
Vendredi 3 Novembre 2o17.
Catégorie « Septième Art ».

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